Cuisine, salles de conférence, parking ont leurs heures creuses dans les hôtels. La solution envisagée pour optimiser ces m2 ? La mixité des services. Pourquoi ne pas ouvrir ces espaces à d’autres utilisateurs ou à d’autres fonctions ? Certains ont fait le choix du coworking. On peut citer pour exemple l’hôtel Nomad à Roissy, le 9hotel Montparnasse à Paris ou encore le Bob Hôtel & Coworking dans le 14ème arrondissement. Dans cette même veine, le groupe AccorHôtels s’est associé à NextDoor pour profiter de son savoir-faire et de sa renommée. Leur enjeu sera désormais de changer les habitudes des utilisateurs. Enfin les foncières s’y mettent également, comme Covivio avec sa marque Wellio ou Gecina avec Seconddesk.
Une « croisée tertiaire » entre le secteur de l’immobilier et des services
Le coworking peut se définir pour certains comme de l’hôtellerie de jour au regard de leurs palettes de services communs (accueil, nettoyage des locaux…). Cette relative complémentarité rend presque logique l’association de ces deux fonctions. Ce serait également une stratégie commerciale particulièrement adaptée aux Millennials, une génération en attente de ce type d’espaces de travail (Cf résultats de l’enquête CBRE Live Work Play: Millennials Myths and Realities). Sur ces exemples, une plateforme en a même fait son angle business, AirOffice. Le concept ? Bookez un espace de travail dans un hôtel parisien.
Une course à la mixité et des codes qui se mélangent
L’ouverture de l’hôtellerie vers le secteur du coworking traduit une tendance d’utilisation intensive des m2 occupés ou pris à bail mais aussi une réalité plus profonde. Espaces de coworking inspirés de l’hôtellerie de luxe, hôtels inspirés des espaces de coworking, de coliving ou de remise en forme… Les concepts s’inspirent d’autres concepts. Il en découle une mixité des genres. Ce phénomène, principalement urbain, s’inscrit dans un contexte de transformation sociétale. Contexte qui place désormais l’architecture modulable au cœur des enjeux de construction de demain. Pour être durable, l’architecture de demain doit pouvoir s’adapter facilement à différents usages. Elle doit, elle aussi, se montrer « flexible ».